IRRITABLE

Je fais partie des râleurs, je l'ai toujours été irritable et assez impulsif pour toutes les choses qui me tenaient à coeur, mais après 10 mois d'école pour préparer mon nouveau métier, j'ai dû revoir mon comportement, je partais toujours au quart de tour pour tout ce que je trouvais injuste ou bien les choses qui me semblaient importantes, mais au boulot, je me suis acheté un costume convenant mieux à ce qu'on attend de moi, mais après un an de maladie, j'ai moins envie de faire d'effort, surtout quand j'en entend se plaindre pour des conneries, cela m'emmerdait avant, et cela est maintenant insupportable, bien que tous y mettent du leur, par contre il y a des choses qui me tiennent à coeur et là j'ai bien plus de difficultés à me contenir et je monte directement dans les tours, aussi, les fois où je ne suis pas bon et je n'hésite pas à rattrapper le coup, ravalant ma fierté et présentant mes excuses( ça se fait peu chez nous, mais ça me paraît primordial, pourtant ça me coûte quelques fois car je ne m'énerve pas pour rien non plus, il y atoujours une très bonne raison, mais l'intensité de mon intervention peut être disproportionnée, donc je rectifie le tir assez rapidement pour ne pas laisser pourrir la situation, je fais de même à la maison, car la tumeur se déplace sur le cortex frontal et cela affecte le jugement , heureusement j'arrive le plus souvent à conserver le contrôle, certains patients deviennent très violents et sont sous traitement (médicamenteux

Dès lors mes camarades ont tendance à penser que je suis plus exigeant, tout comme mes proches, mais 1an c'est long et on a plutôt la mémoire corte et sélective et puis comme il y a tout un tas de choses que je faisais seul avant et dont j'ai besoin d'aide pour les réaliser, mes proches me disent souvent, à tort que je suis trop exigeant, mais moi j'aime que ce soit fait comme je l'aurais fait et comme j'ai toujours été exigeant envers moi, mais que personne n'était présent pour le voir, on pense que j'ai changé et c'est assez difficile à supporter, et  je n'ai pas trouvé de parade si ce n'est en demander moins ou accepter que ce ne soit pas fait comme je l'aurais fait moi même, tout un travail sur soi de plus, nécessaire, indispensable pour ménager les susceptibilités et moins passer pour le casse-pieds de serviceet surtout éviter les tensions inutiles, pas facile tout de même, surtout lorsque ce soi disant changement comportemental est mis sur le dos de la maladie(un peu, mais pas intégralement)alors qu'il s'agit aussi d'une erreur de jugement des autres qui sont au final tout aussi impactés par cette saloperie finalement, L'INTROSPECTION REGULIERE ME PARARÎT INDISPENSABLE pour rester objectif, le plus difficile étant d'en parler sans froisser, pour cela, il ne faut pas attendre, c'est bien plus difficie à aborder et faire comprendre, surtout quand ce genre de troubles (ou perçus comme tels fait partie des troubles réels , ne pas laisser le doute s'installer me semble primordial, aborder les difficultés au fur et à mesure qu'elles se présentent aussi, et puis se ménager du temps pour soi et pour ses proches, du temps calme! Pour bien se poser et être honnête envers soi et les autres, ce n'est pas si facile mais pourtant primordial